Le projet fait le choix clair d’une intégration morphologique au quartier en poursuivant le tissu existant au sud jusqu’à l’avenue des Paudex. Les nouveaux bâtiments dialoguent avec leurs voisins par leur gabarit, leur volumétrie, leur échelle mais aussi dans les rapports de vide qu’ils créent entre eux. Leur disposition préserve les dégagements de vue pour chacun, bâtiments existants comme nouveaux, et ménage une distance suffisante pour des vis à vis et un ensoleillement de qualité. L’implantation propose un système perméable et non centralisé. Les espaces extérieurs sont diversifiés et qualifiés dans une imbrication tissée d’usages et de fonctions.

Le projet veut trouver le juste équilibre entre optimisation de la densité et qualité des logements, facteur clé pour le financement du projet à long terme, et proposer des solutions architecturales et techniques simples, rationnelles et économiques.

86 appartements sont desservis par 3 cages d’escaliers seulement. Deux plateaux de 3 logements chacun (4p, 3p, 2p) sont regroupés autour de la circulation centrale, accessible côté rue et côté jardin. L’économie de connecter six appartements permet de dilater ce palier commun. La dimension sociale du projet s’exprime dans le fait de favoriser le vivre ensemble et les possibilités de rencontre et d’échange par les entrées et les paliers de circulations dilatés et ouverts mais aussi au niveau du rez-de-chaussée par le biais de l’aire de jeu, les potagers, le local commun sur l’espace central.

Le langage choisi pour les façades est délibérément calme, retenu et contemporain, en adéquation avec le parti général d’intégration du projet dans le tissu existant. L’implantation est déjà complexe, une peau identique tourne autour des bâtiments et leur assure une complicité formelle.